La période du Nouvel An devait être plus anticyclonique ; ce serait effectivement le cas sur l’Europe Centrale avec la présence d’une vaste dorsale issue de la dépression KASPAR.
Cependant, sur les îles britanniques, le système dépressionnaire prendrait davantage d’ampleur avec la dépression appelée LIDDY.
La perturbation associée à la dépression LIDDY aurait tendance à onduler sur l’ensemble de la moitié Nord de la France.
Les précipitations associées se feraient en quantité faible la plupart du part ; en revanche, le vent de Sud-Ouest serait encore soutenu apportant un net redoux.
Plus au Sud, vers les hautes pressions incarnées par KASPAR, le temps serait bien plus sec et potentiellement plus frais sur les coups de 23h exceptées sur le Gard et sur l’Hérault concernés par des entrées maritimes.
Les conditions de circulation dans la nuit du réveillon ne devrait pas être trop compliquées a priori sous réserve que vous serez apte à la conduite.
La perturbation pourrait être plus intense ce qui prendrait la forme de cumuls en eau plus importants (localement 10 mm ?) et une zone plus étendue de précipitations.
Ainsi, le Nord et l’Ouest de l’hexagone seraient concernés par les pluies mais dans une masse d’air restant très douce pour la période.
Sur le Sud-Est, à part les entrées maritimes sur le golfe du Lion, le soleil serait présent et les températures douces également.
Nous ne serons pas dans la même situation que 2018 où la tempête CARMEN avait sévi durant la matinée du nouvel An ; nos vidéos à l’époque sur :
A la base, la période Noel devait marquer une sorte de « pause » dans la circulation océanique ; ce ne serait pas le cas cette année avec la présence d’un Mastodonte dépressionnaire étendu du Groenland jusqu’au Portugal en incluant les îles britanniques et l’Ouest de la France.
En l’occurrence, la dépression ISABEL arriverait par le Golfe de Gascogne en cours de journée de Samedi.
La perturbation associée devrait arroser les régions du Nord en soirée.
Globalement, les précipitations seraient faibles en quantité (localement 5 mm) soit bien moins que ce qui a été relevé les jours précédents.
Sur les côtes, la houle serait en atténuation mais à surveiller quand même avec les coefficients de marée atteignant les 96 en théorique ; en pratique, avec la surcote, nous pourrions atteindre les 100. Prudence lors de la pleine mer du soir qui se situerait entre 16h et 18h selon les secteurs.
Les températures seraient incroyablement douces dans ce flux de Sud-Est puis Sud.
Le jour de Noel, la dépression ISABEL reléguerait l’anticyclone KASPAR sur l’Europe Centrale voire plus loin encore.
La perturbation progresserait avec un immense secteur chaud ; or, plus un secteur chaud est grand, plus il peut accueillir des particules en air chaud.
D’où des températures parfois dignes de celles d’un mois d’Octobre faisant que la limite pluie-neige remonterait au delà des 2000 mètres ; une catastrophe pour les stations de ski du moins celles qui n’ont pas d’alternative aux sports de glisse.
Le jour de Noel, la pleine mer du matin atteindrait les 97 en théorique ; en pratique, avec le train de houle, elle serait à surveiller. Cependant, on doute que vous serez en bord de mer sur les coups de 5h du matin pour visualiser les vagues.
En revanche, sur la pleine du soir (vers 18h), prudence car il resterait des résidus de forte houle.
Il reste à savoir si ça fera comme en 2014 où la conjonction surcote, houle et grandes marées étaient d’actualité ; notre vidéo via https://www.youtube.com/watch?v=EG6AAC5qfDM
Beaucoup trop d’incertitudes sur le positionnement des centres d’action (anticyclone, dépression).
Le Père Noel cette année ne semble pas savoir quel équipage de rennes il va avoir au vu d’une modélisation trop aléatoire ; nous pensons à une récurrence dépressionnaire sur l’Espagne et le Portugal engendrant un flux continental sur la France.
Mais beaucoup d’autres scénarios tablent sur l’humidité en basses couches et une certaine douceur océanique.
La prévision météorologique est rendue compliquée à échéance courte (48 heures) par la récurrence des gouttes froides ; ces dernières occuperaient une nouvelle fois le Golfe de Gascogne, l’Espagne, le Portugal. En été, cette situation a donné lieu à des « plumes » de chaleur suivies parfois d’orage souvent confirmées 72 heures avant. Courant Décembre et plus globalement durant l’hiver, cette situation peut donner lieu à un froid vif et parfois humide.
Ce qui compte essentiellement sont les températures en altitude : bien souvent, il faut -5°C à l’altitude 850 hPa (environ 1450 mètres) et -25°C à l’altitude 500 hPa (environ 5550 mètres) pour avoir de la neige, même si au sol il y a 5 voire parfois 10°C !
Concernant les prochains jours, la prévision de neige en plaine va clairement dépendre de l’intensité et du positionnement non pas d’une mais d’au moins deux dépressions.
La première dépression, appelée COLLEEN, circulerait sur le Golfe de Gascogne ; le conflit de masses d’air entre l’air océanique et le flux continental devrait se situer au niveau de Bordeaux, Toulouse : à l’Est et au Nord de cette zone, le risque de neige sur les collines voire en plaine serait particulièrement important entre Lundi 12 Décembre 2022 après-midi et Mardi 13 Décembre 2022 matin. Au Nord de la France, le risque de neige est plus ou moins modélisé sous formes d’averses dites pré frontales (à l’avant de la perturbation).
En parallèle, une autre dépression, intitulée DORA, plus virulente, pourrait remonter jusqu’au large du Finistère. Mardi 13 Décembre 2022 au petit matin, elle advecterait un air doux sur le Sud notamment sur l’Aquitaine ; cependant, elle renforcerait le flux continental. D’où un conflit de masses d’air qui pourrait se produire soit sur le Sud Bretagne soit sur la Vendée, le Poitou, le Nord du Massif Central et le Nord des Alpes : d’ailleurs, sur ces derniers secteurs, il faudrait surveiller le risque d’avalanches.
Avec -5°C à 850 hPa et -25°C à 500 hPa, -3°C au sol, le risque de neige dite de redoux (ou neige collante) serait important sur la Bretagne, le Maine et Loire, le Centre, et plus globalement sur une vaste zone allant de la Normandie à l’Alsace en passant par l’Ile de France (fiabilité 2,75/5).
Lors de ce type d’épisode, ce ne sont pas quelques centimètres qui pourraient tomber mais parfois 10 cm avant que le redoux ne fasse tout fondre !
Par la suite, Mercredi 14 le conflit de masses d’air serait reporté au niveau de la Seine : ainsi, le risque neigeux concernerait le Nord et l’Est de la Seine, à savoir la Picardie, le Nord, le Pas de Calais, les Ardennes voire les Vosges.
Cependant, la fiabilité tombe 2,5/5 (50%).
Sur les massifs, le risque d’avalanches serait au maximum avec le redoux fragilisant le manteau neigeux.
Jeudi 15, Vendredi 16 et Samedi 17, le refroidissement serait possible en altitude laissant penser au retour de la neige sur l’ensemble des massifs. On surveillerait le refroidissement vers les côtes de la Manche et le Nord-Ouest de la France : de là à envisager un nouveau risque de neige, la fiabilité est beaucoup trop lointaine pour en donner les détails.
Une nouvelle dépression circulerait d’Ouest en Est, non pas sur le Royaume Uni, mais sur la France.
Par conséquent, de fortes précipitations à prévoir suivies d’un très net refroidissement ; la limite pluie-neige chuterait pour atteindre localement les plaines du Nord-Est.
Le blocage anticyclonique pourrait se poursuivre et même s’accentuer sur les îles britanniques.
En France, il prendrait la forme d’un flux d’Est en continu.
Les températures n’évolueraient pas véritablement et les averses de neige seraient fréquentes sur l’Alsace, la Lorraine, la Franche Comté, la Bourgogne. Sur le reste du pays, les averses se feraient sous forme de pluie au moment des premiers départs en vacances de Noel.
Le champ de pression remonterait un peu par le Sud et l’Est mais a priori insuffisant pour empêcher de nouvelles perturbations de circuler.
D’autres modélisations (minoritaires) feraient revenir une véritable dorsale sur la France avec un asséchement de la masse d’air et un refroidissement.
Dans tous les cas, les températures pourraient rester de saison voire encore douces ; pas non plus de tempête à l’horizon contrairement à il y a 6 ans avec Nanette https://www.youtube.com/watch?v=wGIX93xAQZo
Le champ de pression continuerait sa remonter sur la Scandinavie, l’Europe Centrale et peut-être sur le Royaume Uni.
Un potentiel blocage anticyclonique serait d’actualité : il rejetterait les perturbations au large tout laissant la houle concerner les côtes.
La masse d’air se refroidirait progressivement avec un timing quasi parfait pour débuter l’hiver météo (1er Décembre).